>communiquer sans se laisser déborder par ses
émotions
Vous avez l’impression que votre conjoint ignore vos besoins et vous ne savez comment
les lui faire comprendre sans manifester de la colère ou sans vous laisser envahir par vos émotions ?
Vous ne savez plus comment communiquer avec vos enfants : ils vous reprochent
d’être trop autoritaire ?
Au bureau, l’atmosphère n’est pas bonne, vous ne voulez pas de conflits et vous
avez tendance à vous écraser ?
Hélas, la vie est faite de situations conflictuelles , que ce soit au
travail, à la maison, en couple, dans la famille !
Comment les gérer au mieux sans se laisser dépasser par les émotions ? on se sent
mal en général quand on s’est laissé déborder par la colère et on s’en veut de n’avoir pas su réagir de la bonne manière.
Marshall Rosenberg a développé la méthode de communication non violente (CNV) dans les
années 1960. Rosenberg pense que la plupart des conflits entre individus ou groupes surgissent d’une communication confuse de leurs besoins.
Un langage « violent » empêche les gens de discerner clairement quels sont
leurs sentiments, leurs besoins et leurs requêtes. Le conflit s’intensifie parce que cette « part violente » entraîne une contre-violence.
>> girafe
VS chacal
La CNV utilise deux animaux comme symboles :
o la girafe est
l’animal terrestre qui possède le plus grand cœur. Avec son long cou elle jouit d’une vue panoramique et voit loin
o le second animal est le chacal , représentant la compétition.
Le langage du chacal se rapporte au jugement, à la critique, à l’analyse, à la
moralisation et à l’accusation. Lorsque nous nous sentons injustement traités, accusés ou lorsque nous voulons imposer nos désirs, nous avons tendance à utiliser le langage du chacal. Ce langage,
(dépréciateur, accusateur), qui exprime un besoin et cherche l’empathie, entraine au contraire une réaction d’auto-défense de l’autre ou une surenchère dans l’accusation ou le
reproche.
Le langage du chacal sépare. Le langage de la girafe unit.
>>la
méthode
Elle se décline en 4 étapes :
Observation de ce qui se passe et description de la situation sans émettre de
jugement (comme un constat des faits)
Je vois … / J’entends … / La situation est …
Identification/expression des sentiments :
Puis je ressens …
Découverte du besoin qui se cache derrière le ressenti :
Mon besoin est …/ parce que j’aimerais … /
Je désire … / J’ai besoin de …
Formulation d’une requête claire, positive, réalisable :
Pourriez-vous s’il vous plaît … / Seriez-vous disposé
à faire ceci …?
La méthode est simple, mais elle demande une bonne dose de
détermination pour ne pas retomber spontanément dans ses vieux schémas de communication en situation tendue (colère, impatience, énervement).
Tout le monde a à y gagner en tout cas.
CHACAL: «C’est un lâcheur.» (jugement négatif )
GIRAFE : «Il n’est pas venu.»
→Exprimer ses sentiments
Paul n’a pas fait ses devoirs :
CHACAL: «Tu es paresseux»(accusateur, dépréciateur)
GIRAFE: «Quand je vois tes résultats, j’ai peur que l’examen ne soit un peu difficile
à passer»
→ Exprimer les désirs qui contribuent à nos
sentiments
Une amie arrive en retard au dîner :
CHACAL: «Vous êtes toujours en retard.» (accusateur, dépréciateur)
GIRAFE: «J’aime être à l’heure, et j’apprécie que les autres le
soient.»
→Exprimer son besoin dans un langage positif
d’action
Béatrice n’est pas très claire quand elle parle :
CHACAL: « Ne parle pas d’une manière si générale » (dépréciateur)
GIRAFE: « J’aimerais que tu me donnes un exemple de ce que tu veux dire pour mieux
comprendre »